Test jeu vidéo
Publié le 25/11/2024 à 10h52 par Pikminouchon
Reynatis
6,5 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

ACTION RPG

Fin d'année oblige, voici le nouveau J-Rpg de Furyu ! Ce petit studio de développement japonais se spécialise dans le jeu de niche et on se souvient de certaines de leurs réalisations comme Monark, Crystar ou encore Crymachina, sa suite spirituelle. Habitué aux petits budgets très serrés, le studio étonne déjà dans la communication autour de ce titre : de grandes pointures du J-Rpg ont été convoquées pour accoucher de ce nouveau titre. En vrac, des créateurs ayant oeuvré sur la série des Final Fantasy ou de Kingdom Hearts, dont la compositrice Yoko Shimomura. Mais un bon casting suffit-il à faire un grand jeu ?

Première surprise : c'est beau. Même sur Switch. Il faut dire qu'en principe, Furyu nous a habitué à des graphismes très simples, voire indigents. On sent bien qu'avec cette production, le studio a souhaité s'offrir les moyens de ses ambitions et il faut avouer que l'objectif est atteint : le quartier de Shibuya a été reconstruit avec application, sur plusieurs zones interconnectées (de rapides temps de chargement passent de l'une à l'autre...) et c'est un plaisir d'admirer les détails inhérents au quartier le plus "in" de Tokyo ! A noter qu'on sortira parfois de la ville pour explorer une forêt où les sentiers s'apparentent à des couloirs remplis de monstres à moissonner : l'idée était bonne mais sa mise en œuvre est au final affligeante d'ennui et de redondance...
Certes, tout n'est pas parfait non plus: certains PNJ restent complètement quelconque et modélisés à la serpe (mention spéciale pour les "guests stars" repris tels quels de vieux jeux...), les visages sont également très datés, mais on apprécie l'effort graphique, à mille lieues des productions Furyu précédentes.

Côté scénario, on est dans du classique : 2 personnages que tout oppose (un sorcier et une générale) mais qui finiront par faire cause commune et lutteront ensemble quand les ténèbres seront sur le point de s'abattre sur le monde... On a déjà vu ça des tonnes de fois mais, chez Furyu, on a déjà vu pire et surtout, bien plus complexe (souvent inutilement...). Les personnages sont globalement bien écrits et on finit par se dire que les développeurs ont bien fait d'embaucher des scénaristes aguerris.
Sachez qu'il existe un chapitre spécial, offrant une collaboration avec un jeu de Square Enix : "The World Ends With You". Ce passage, assez court finalement, apporte un poil de variété en introduisant des héros connus des seuls fans de ce J-Rpg de niche (avec une hideuse modélisation au passage...). Rien d'inoubliable mais cette collab' montre que Furyu est un petit studio en pleine ascension, désormais capable d'attirer un très gros poisson de la scène vidéo-ludique nippone.

Mais revenons au cœur du jeu et à son système de combat, très bourrin pour le coup: inutile de varier les attaques, il suffit d'appuyer frénétiquement sur la même touche. Il y a bien un peu de subtilité avec 2 postures de combats : il faut alterner entre l'une et l'autre sous peine de ne plus avoir de mana et donc de ne plus pouvoir combattre. Peu pratique et cassant le rythme, ce système sera vite obsolète dès que votre équipe rassemblera 3 personnages : dans ce cas, en zappant correctement et régulièrement, il restera toujours un combattant pour prendre la relève... et on reviendra donc à la case "bourrinage" !

La durée de vie de Reynatis est plutôt courte pour un J-Rpg : une petite vingtaine d'heures suffisent à en voir le générique de fin... quêtes annexes incluses ! Enfin, "annexes", c'est vite dit : le système de jeu vous incite à toutes les faire si vous voulez gagner en puissance, ce qui est indispensable dans la dernière ligne droite de l'aventure. Le problème est qu'elles sont toutes loin d'être intéressantes et qu'il faudra pourtant se les farcir pour faire baisser le niveau de "malice" de Shibuya et, par là même, la dangerosité des ennemis. Une petite astuce pour gonfler artificiellement la durée de vie ? Mais noooon...

Au final, Reynatis est sans aucun doute la production la plus ambitieuse de Furyu à ce jour, celle qui propose les graphismes les plus léchés, même sur Switch ! Avec un scénario finalement intéressant, proposant de surcroît une collaboration spéciale avec un autre J-Rpg de Square Enix, on regrettera le choix douteux de vouloir retenir le joueur plus longuement pour des quêtes "pas si annexes que ça"... Côté combat, on est dans un action Rpg classique et donc bien bourrin, malgré une ou deux idées foireuses que l'on peut heureusement contourner assez rapidement dans la partie. Bref, avec Reynatis, Furyu progresse et se donne des moyens plus ambitieux que ses précédentes petites productions de niche. Encore faut-il le trouver à petit prix... et parler anglais : le jeu est bien entendu très bavard, sinon ce ne serait pas marrant !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ JOLI ET GRAPHIQUEMENT TRAVAILLÉ

+ QUELQUES BONNES IDÉES

+ LA COLLABORATION AVEC TWEWY
- LA FORÊT DU DOMINION : BOF, BOF

- LE SYSTÈME DE COMBAT, HYPER BOURRIN

- LE PIC DE DIFFICULTÉ QUI OBLIGE À FAIRE DES QUÊTES ANNEXES SOPORIFIQUES

- DO YOU SPEAK ENGLISH ?
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