Test jeu vidéo
Publié le 25/08/2017 à 12h57 par Pikminouchon
Splatoon 2
8 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

TIR

"Splatoon"... Sorti sur une WiiU déjà en fin de carrière et moribonde, le jeu de tir en ligne s'est rapidement et étonnement hissé au rang des incontournables licences de la galaxie Nintendo. En l'espace de deux ans seulement, les turbulents céphalopodes lookés sont devenus aussi essentiels que les jeux Mario ou Zelda, qui ont pourtant mis près de 30 ans pour parvenir au firmament ! Une sacrée performance, alors que "Splatoon 2" débarque nonchalamment sur une Switch qui a d'ores et déjà le vent en poupe. A moins que ce ne soit un vent en "poulpe" ?

On ne vous fera pas l'affront de vous rappeler le pitch : même si vous avez toujours toisé l'univers du jeu vidéo d'un ½il torve, le concept de Splatoon, rabâché par l'efficace matraquage publicitaire de Nintendo, vous a sans doute déjà été présenté. Pour faire simple, et dans son mode de jeu le plus joué et connu, il s'agit de se battre en équipe de 4 contre 4, armé d'un pistolet à peinture : l'équipe qui recouvre le plus de territoire avec sa couleur l'emporte. Ca ne rigole pas : avec "Splatoon", prenez votre plaisir au sérieux !

Le jeu de paint-ball vu à la 3ème personne (TPS) de Nintendo tire sa force de son concept limpide, de sa prise en main rapide, et de ses joutes frénétiques. Ainsi, les matches ne durent qu'une poignée de minutes, le temps pour les joueurs de s'abaisser à un plaisir puéril et régressif : barbouiller, éclabousser, en mettre partout... tels des gamins à l'école qui peignent avec leurs doigts, "Splatoon" célèbre le barbouillage avec un plaisir bon enfant incroyablement bien retranscrit.
C'est sans doute ce plaisir universel qui a été célébré et acclamé partout dans le monde, en particulier au Japon, une société tellement normalisée que l'interdit Splatoonesque devient sans doute plus jouissif que partout ailleurs. Si on ajoute le côté convivial et communautaire de la Switch, nul besoin d'être devin pour prédire un avenir radieux aux sales mioches de Splatoon...

Sans risque, ce 2ème épisode reprend donc la formule magique du premier opus qui lui ressemble comme deux gouttes...d'encre : les modes de jeu sont identiques, avec quelques nouveautés notables toutefois, le hub de chromopolis faisant la soudure entre eux. Entre deux matches en multi, le joueur peut bien sûr customiser l'apparence de son avatar (inkling garçon ou fille) : l'aspect "fashion" a été ici considérablement étoffé, Nintendo ayant bien compris que le look cool des garnements inklings participait grandement au succès et à la hype de son jeu.
Il y a donc des tonnes de fringues et d'accessoires à acheter dans les diverses boutiques du jeu et pour cela, il faudra cumuler un joli pécule à force de matches.
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, la grand place du jeu est toujours très peuplée : vous pourrez vous inspirer des looks vestimentaires des autres joueurs, voire même commander directement l'article qui vous intéresse auprès du revendeur local ! A vous de faire le bon choix, chaque fringue a ses propres caractéristiques, utiles au combat.

Même topo pour les armes : le dealer du coin, le zozotant Cartouche, vous en proposera régulièrement, pour blaster toujours plus, toujours mieux. Portée, cadence, puissance, tous les paramètres sont bons pour coller à votre style de jeu : offensif ? Défensif ? A moins que vous ne préfériez une arme capable de couvrir plus de surface que les copains... Le choix est vaste, prompt à combler n'importe quel petit Jackson Pollock en herbe.

Dans "Splatoon", la marge de progression est importante, comme souvent chez Nintendo : gérer les déplacements et la visée est une chose (le gyroscope est top!) mais les meilleurs joueurs savent se cacher dans la peinture pour mieux surprendre l'adversaire et jouer du saut également. Sans compter les spécificités de chaque arme, leur arme secondaire et la super attaque affiliée... Il y a du boulot face aux ténors du pinceau ! Quel que soit le mode, repeindre dans sa couleur fluo un maximum de surface reste toujours plus efficace que de se risquer à un face-à-face avec l'ennemi : dans "Splatoon", les rixes frontales sont toujours expéditives, voire aléatoires, alors autant barbouiller tout ce qui se présente. Le combat rapproché est de toute façon encouragé quand il se présente, la relative faible portée des armes encourageant largement le contact épidermique entre calamar...

Fatalement, vous vous attacherez rapidement à une ou deux armes fétiches... Mais, sur ce point, Nintendo a trouvé la parade : le mode solo tout d'abord, vous permettra de participer à un scénario quelconque (retrouver la Calamazone perdue...), prétexte à un véritable Tutorial géant... Les situations sont variées, vous ferez le tour de l'arsenal proposé et ce sera l'occasion d'essayer de nouvelles armes. Sympathique, ce mode Héros n'apporte pourtant presque pas de nouveautés pour les joueurs qui l'ont déjà connu sur WiiU (même s'il est différent...) et c'est bien dommage. Il est surtout plaisant à parcourir si vous n'avez pas de wifi, dans les transports par exemple, car le c½ur du jeu, clamons-le haut et fort, c'est le multi !
Ensuite, "Splatoon 2" propose une innovation de taille qui justifie peut-être le numéro "2" du titre : longtemps souhaité par les joueurs, il s'agit d'un mode Horde, baptisé "Salmon Run", jouable à 4... Les armes sont tirées au sort en début de manche (vous aurez rarement votre favorite entre les tentacules...) et les vagues d'ennemis hideux se succéderont jusqu'aux boss (très sympas, au nombre de sept, apparaissant aléatoirement)... Ce mode est franchement rafraîchissant et réussi, un parfait paliatif à l'inoxydable mode multi par équipe.

Techniquement parlant, les équipes de Nintendo ont fait un superbe boulot sur la petite Switch : le jeu tourne en 60 fps, les effets d'éclaboussures sont sublimes, les couleurs fluo resplendissent sur l'écran de la nomade. Mention spéciale au rendu de la peinture, brillante et luisante à souhait...

L'ensemble est emballé dans un habillage très japonais, blindé de couleurs flashy et de patterns en tout genre (l 'alphabet du jeu rend les panneaux publicitaires super classes!): "Splatoon 2" est un régal pour les yeux, assurément. Le tout est sonorisé façon jpop/ techno/ vocaloid, porté par le groupe de musique du jeu, les Wet Floor... Bref, c'est quasi parfait, dans le fond comme dans la forme, et il faut sans doute remonter à Jet Set radio sur Dreamcast pour retrouver ce sentiment de cool-attitude !

Au rayon des regrets cependant, le chat vocal, devant passer par une application sur mobile dédiée : complètement repoussant en 2017 et si compliqué à mettre en ½uvre, Nintendo démontre une fois de plus son archaïsme en la matière.
De plus, aucune possibilité de jouer à plusieurs en écran splitté, même sur la télé : Splatoon 2 se joue chacun sur sa Switch, avec un exemplaire du jeu chacun... Bizarre pour une machine qui prône le partage et le jeu au débotté...

En fin de compte, et au delà de tous ses modes de jeux, ce qui retient le joueur (et la cartouche dans le slot de la Switch), c'est sans aucun doute cet aspect customisation, voire "RPG" : tout est customisable, que ce soit l'apparence de votre petit(e) seiche ou ses armes. Votre expérience progresse au fil de vos joutes (vous aurez d'ailleurs besoin d'atteindre le niveau 10 pour accéder aux matches classés) et, fortune aidant, votre arsenal également, vous ouvrant à de nouveaux plaisirs paint-ballistiques ! Tout ça pour la gloire et la frime en ligne...

Car contrairement à "Arms", "Splatoon 2" offre dès son lancement pas mal de possibilités au joueur et c'est sans compter sur la pléthore de mises à jour promises par Nintendo pendant la première année de lancement du jeu.
Considérant le superbe suivi pour la 1ère version du jeu, on ne peut qu'être confiant pour l'avenir de Splatoon 2, les ventes stratosphériques au japon assurant par là même le succès de la Switch. Après, il est certain que le peu de nouveautés par rapport au premier opus froisseront les esprits chagrins, mais le seul mode "Salmon Run" justifie peut-être que ce jeu ne se soit pas appelé "Splatoon 1,5 Deluxe"...

Parfaitement maîtrisé, galvanisant et excitant en ligne, "Splatoon 2" remplit donc quasiment le cahier des charges souhaité par les fans de la 1ère heure. Convivial, en local comme en réseau, le TPS de Nintendo sonne l'heure de la récré pour tous les petits calamars audacieux que nous sommes ! Et comme diraient Perle et Coralie, les deux fashionistas-présentatrices stylées : "Bien dans vos baskets, zéro prise de tête".
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ SPLATOON PARTOUT, TOUT LE TEMPS !

+ UNE DIRECTION ARTISTIQUE DE FOLIE.

+ DES BATAILLES EN LIGNE ÉPIQUES ET FRÉNÉTIQUES

+ LA CUSTOMISATION DES INKLINGS

+ LE MODE SALMON RUN REUSSI
- INTERNET INDISPENSABLE !

- PAS DE JEU MULTI LOCAL EN ÉCRAN SPLITTÉ

- MODE HÉROS GENTIL MAIS DÉCEVANT
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