Test jeu vidéo
Publié le 30/01/2025 à 11:09 par Pikminouchon

Ys X : Nordics

Affiche
7 /10
PLATEFORME
ÉDITEURNIS America
ACTION RPG
C'est toujours un plaisir d'accueillir un nouvel épisode de la saga culte de l 'éditeur Falcom ! "Ys" revient régulièrement sur nos écrans, à chaque fois avec un nouveau concept et un nouvel endroit exotique à explorer... Si vous n'avez jamais touché à la série, pas de panique : chaque opus est à prendre de façon isolée et il n'y a pas de lien direct avec les précédents. Ainsi, "Ys X" s'intercalerait avant Memories of Celceta , l'épisode sorti il y a plus de 10 ans sur PsVita et ne fait donc pas suite à Monstrum Nox ("Ys IX") où le héros est déjà bien plus âgé...

Adol Christin est donc bel et bien de retour et sa tignasse rouge vif avec. Nordics, comme son nom l'indique, est largement influencé par le folklore nordique et l'histoire Viking... Un petit côté God of War, sauce J-Rpg en quelque sorte. Même si son fidèle comparse Dogi est également présent, sachez que Ys X change un peu les habitudes en ne proposant que deux personnages jouables : Adol ne sera assisté que de Karja, une valkyrie farouche. Par un petit truchement scénaristique, les deux combattants sont liés par le mana, au sens propre comme au sens figuré et sont donc littéralement inséparables ! Au fil de l'aventure, grâce à un scénario finement écrit, leur lien va fatalement se renforcer sans pour autant tomber dans une romance digne des clichés les plus éculés. On peut remercier Falcom de ne pas avoir (complétement) cédé à la facilité ! Néanmoins, comme tout bon "Ys", les personnages secondaires sont toujours aussi nombreux, voire trop : quelques lignes de dialogues bien souvent vite expédiées et on passe au suivant. Dommage ! En revanche, saluons la très bonne traduction française, idéale pour attirer le plus large des publics...

Le jeu s'articule comme d'habitude autour de deux grands axes : l'exploration et les combats. L'exploration offre un petit côté "plate-formes" assez sympathique grâce au grappin mana (pour atteindre certains endroits en hauteur, par exemple) ou à l'overboard (qui permet de se déplacer sur de longues distances, bien souvent au dessus du vide...). Pourtant, même si cet environnement nordique apporte son lot de nouveautés, il faut admettre que les décors sont souvent trop génériques, la faute à une direction artistique particulièrement fade. En fait, en dépit des efforts de Falcom, les paysages, les donjons, tout se ressemble un peu... Ceci est particulièrement regrettable dans la mesure où nos héros vont pouvoir voguer d'îles en îles grâce à un navire qui fera office de base pour la fine équipe : le Sandras est à considérer comme un véritable pivot de cette aventure et c'est un plaisir d'en améliorer régulièrement les statistiques. Ainsi, en fonction de l'équipage que vous recruterez ou des matériaux que vous collecterez, vous pourrez le transformer en terreur des mers, bien utile pour vous débarrasser des flottes ennemies à grands coups de canon ! Ces batailles navales sont pour la pluspart optionnelles (sauf à de rares exceptions...) : elles apportent néanmoins de la fraîcheur au gameplay, ça change des sempiternels combats.

Ces derniers restent l'ADN de "Ys" : pêchus, jouissifs et en temps réel, le fan ne s'y trompera pas ! Comme ils ne se jouent qu'en duo, il va falloir régulièrement jongler entre Adol et Karja, maîtriser les combos et autres super finish. Bien entendu, un système de sphérier permet d'améliorer les statistiques de chaque combattant (chacun a d'ailleurs son propre équipement et armement...) et il faut parfois s'attarder à affecter les meilleures attaques pour s'adapter à chaque situation. Dans l'ensemble, le système est classique pour la série mais toujours très solide, vous mettant largement à l'épreuve lors des affrontements de boss, parfois bien retors...

Côté technique, on l'a dit, c'est du Falcom et les fans du développeur japonais d'une part attendent peu, et d'autre part, pardonnent beaucoup. Mais quand même ! Le résultat est proche d'une PS3 et accuse de nombreuses années de retard sur le plan graphique... sans compter que la DA générique au possible n'aide pas ! Le jeu est même plus moche que les derniers opus en date : oups ! Franchement, "Ys VIII", l'un des meilleurs opus de la série, lui tient clairement la dragée haute alors que près de 10 ans les séparent.
Du côté sonore, par contre, c'est toujours aussi bon avec des musiques pleines d'énergie mais le doublage est largement au second plan, Adol s'avérant mutique du début à la fin. On a l'habitude, là encore, même si Falcom devrait se mettre à la page face à la concurrence...

Avec sa bonne trentaine d'heures de jeu en perspective, "Ys X : Nordics" tient bien entendu ses promesses d'une aventure au long court, en dépit d'une histoire destinée à s'insérer facilement entre deux épisodes. Peut-être un peu plus ramassé que les opus précédents mais innovant par certains aspects (les batailles navales, les combats en duo), le titre de Falcom peine pourtant à masquer un manque de budget conséquent, entraînant une réalisation graphique fadasse et des problèmes réguliers de rythme. Sans doute conscient de ces lacunes, Falcom s'est décidé à annoncer une version "Deluxe", à venir dans les prochains mois. Nul doute pourtant que les fans du héros à la chevelure rouge ne pourront pas attendre aussi longtemps pour se plonger corps et âme dans ce solide épisode canonique...
LES POINTS FORTS

+ Un nouveau Ys, ça ne se refuse jamais !

+ De la baston dynamique et frénétique !

+ Les batailles navales rafraîchissantes

+ Pas mal de lieux à explorer

+ Durée de vie solide

+ L'excellente traduction française

LES POINTS FAIBLES

- Pitié, on veut un nouveau moteur graphique!

- Petits problèmes de rythme à la longue.

- De nombreux personnages osef

- La direction artistique quelconque

- Une histoire passe-partout...

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